L’aquaculture est une forme d’élevage contrôlé d’espèces marines, appliquée principalement aux poissons, crustacés, mollusques et algues. Aussi parce que toutes les espèces marines ne peuvent pas être élevées. La seiche et le poulpe, par exemple, n’ont jamais pu se reproduire en captivité.
Les réservoirs d’aquaculture peuvent être installés en mer mais aussi dans tous les plans d’eau d’une certaine superficie tels que les lacs, les rivières et les étangs. Mais il existe aussi des installations avancées dans des réservoirs fermés à recirculation d’eau qui peuvent être placés n’importe où.
Les systèmes d’aquaculture sont classés en fonction de la densité des poissons dans les bassins. La classe qui s’approche le plus de la reproduction des conditions environnementales naturelles est l’élevage extensif, généralement situé en pleine mer ou s’étendant sur de grandes surfaces. Dans ce type d’installation, l’intervention humaine se limite à fournir le minimum de nourriture nécessaire pour compléter la nourriture naturelle déjà présente, et la gestion des échanges d’eau et de l’élimination des déchets ne nécessite pas d’intervention majeure.
Lorsque la densité de poissons dans les bassins augmente, la classification passe à semi-intensive, intensive ou hyper-intensive, chacune présentant des problèmes de gestion différents. Ces systèmes d’aquaculture peuvent être pratiqués dans des environnements marins et d’eau douce, ou dans des réservoirs fermés à recirculation d’eau.
L’aquaculture pour nourrir tout le monde
La nécessité de fournir de plus en plus de protéines issues de la mer répond au besoin de nourrir de plus en plus de personnes. Mais cette réponse doit tenir compte des enjeux environnementaux croissants.
Cela concerne à la fois le maintien de l’équilibre naturel de l’écosystème et la santé des humains et des animaux d’élevage. Assurer un avenir durable à tous les composants de ce système est un impératif que les chercheurs, mais aussi les producteurs, doivent se fixer afin de ne pas dissiper les ressources naturelles de notre planète.
Certains des problèmes auxquels sont confrontés les producteurs aquacoles sont de nature mondiale. La hausse des températures de la mer affecte la croissance et la reproduction des espèces de poissons, tout comme la hausse du niveau des mers et la modification des courants marins.
Ces questions sont constamment abordées afin de trouver des solutions pour élever des animaux sains et adaptés à la consommation humaine, dans le cadre d’activités très importantes dans plusieurs régions italiennes.
Quelques chiffres sur l’aquaculture en Italie
Selon des études récentes de la FAO, près de 60 millions de personnes dans le monde sont employées dans le secteur de la pêche, dont 85 % rien qu’en Asie. Le secteur spécifique de l’aquaculture emploie environ 20 millions de personnes et a été multiplié par plus de 5 au cours des 30 dernières années. Dans ce segment de marché également, la majeure partie de la production provient des pays en développement, et d’ici quelques années, la production de poissons d’élevage rattrapera celle des poissons pêchés.
La consommation moyenne mondiale de produits de la pêche par habitant est de 18 kg par an, mais le marché qui consomme le plus de poisson est l’Europe, avec 24,5 kg par habitant.
Environ 18% de la production aquacole mondiale est réalisée en Europe, employant environ 85 000 personnes, principalement en Italie, en Espagne, en France et en Grèce.
Les perspectives de ce secteur sont celles d’une forte croissance dans les années à venir. D’ici 2030, la production devrait augmenter de 30 % et, d’ici 2050, la plupart des protéines présentes dans les foyers des consommateurs proviendront de l’aquaculture.